Taisez-vous!

Taisez-vous!

Ce n'est pas le moment de critiquer, je sais. Il faut être dans la cohésion nationale.


Cela semble bien évident à tout le monde. Ceux qui rompent la cohésion sont des opportunistes et des irresponsables.

 

taisez vous

Pourtant, c'est précisément le moment. Et même le meilleur moment.
Cette pseudo-cohésion ne sert qu'une poignée de tocards hargneux. Au demeurant, prouvez-moi qu'elle sauve qui que ce soit, leur cohésion (ce n'est qu'une interdiction de critiquer, or la critique n'a jamais tué jusqu'à nouvel ordre).
Ils sont 1 contre 99. Leur voix ne vaut que 1 sur 100. Leur avis ne valent que 1 sur 100, ils ne servent que les intérêts d'un au lieu de 99.

Ils appellent à la cohésion ?
C'est à dire que quand leurs idées mènent à la catastrophe - cette catastrophe manifeste qu'on avait pourtant prédite depuis le début - il faudrait plus que jamais qu'on se taise au nom de 1 plutôt que de parler au nom de 99 ?

Pour rappel, si on appliquait un temps de parole sur la base des intérêts défendus (et pourquoi pas, c'est une idée, non ?), alors ils n'auraient jamais que 1% de temps d'antenne. Drôle d'ironie : ils en prennent 99%.

Ne dirait-on pas ces petits tricheurs de cour de récré qui s'écrient "Pouce, j'avais dit pouce !" au moment crucial où la partie tourne en leur défaveur ?

Merci à Acrimed de produire en plus d'un plaidoyer pour la décence et l'humanisme, une liste en bonne et due forme (quoi que non exhaustive).

C'est aussi précieux que la liste des additifs cancérigènes : autant l'avoir avant de faire ses courses.
Le jour où on se décidera à faire le ménage, on saura par où commencer. Aucune description de photo disponible.

Selon Acrimed : Au nom du pluralisme, taisez-vous!, pourquoi se taire alors que ça fait 30 ans qu'ils ont la parole et les manettes pour faire et dire cequ'ils veulent. Ceux qui ne sont pas du même point de vue sont décriés, mis au pilori et raillés! "Voilà trente ans que les libéraux occupent tout l’espace médiatique, chantent les louanges de la mondialisation heureuse, de l’Europe des marchés, et de la baisse des déficits publics. Trente années que ces zélateurs zélés du capitalisme nous abreuvent de doctrines libérales qui causent les crises, détruisent les emplois et bouleversent le climat."

Ce monde libéral est si bien que ça? On est bien dans ce monde? On en voit assez rapidement les limites. Ce monde est créé pour servir quelques uns qui ont tout et qui asservissent les 99% autres. Ils en profitent pour restreindre les libertés, baisser les aides, baisser les dépenses publiques tout en baissant l'impôts des plus riches pour faire payer l'effort au reste de la population.

On voit où cela nous mène concrètement en ce moment. La santé en pâtit au nom du profit et de l'austérité.

Ils ne veulent pas être contrariés. Est-ce que les mêmes qui nous ont mis dans cette situation peuvent trouver la soution pour en sortir? Ce sont eux qui ont mis notre système à bout de souffle à force de presser le citron.

"Au nom du pluralisme comme au nom de la décence la plus élémentaire, nous demandons à Jacques Attali, Ruth Elkrief, Dominique Seux, Axel de Tarlé, Alain Minc, Jean Quatremer, Christine Ockrent, Jean-Michel Aphatie, Nicolas Baverez, Alain Duhamel, Christophe Barbier, Brice Couturier, Jacques Julliard, Franz-Olivier Giesbert, Arnaud Leparmentier, Éric Le Boucher, Nicolas Beytout, Yves de Kerdel, Élie Cohen, Christian de Boissieu, Raphaël Enthoven, François Lenglet, Daniel Cohen, Patrick Artus, Christian Menanteau, Éric Brunet, Yves Calvi, Laurent Joffrin, David Pujadas, Yves Thréard, François de Closets, Pascal Perri, Nicolas Doze, Jean-Marc Sylvestre, Nicolas Bouzou, Jean-Hervé Lorenzi, Olivier Truchot, Dominique Reynié, Philippe Dessertine, Agnès Verdier-Molinié et consorts, de ne plus prendre la parole dans les médias pendant trente ans." Je rajouterai Pascal Praud, Yves Calvi, Cohn-Bendit et BHL à stntpper de parler au nom du gouvernement et de leur système qui nous a amené là. Les médias se doient de respecter la harte de Munich et non de respecter la charte du bon petit soldat du gouvernement avec les milliardaires qui leur donnent leur salaire pour mieux aservir le peuple par les médias.

Exemples dans Acrimed : 

  1. "1998, Daniel Cohn-Bendit : « Je suis pour le capitalisme et l’économie de marché. » (Une envie de politique, La Découverte)"
  2. "1999, Jacques Attali : « La libéralisation des échanges est une nécessité. Elle doit se poursuivre. » (Capital)"
  3. "2012, Axel de Tarlé : « Nous voulons la retraite à 60 ans ? Très bien, mais alors il faut "arbitrer", comme on dit. Il faut faire des économies ailleurs, sur les dépenses de santé, d’éducation, de chômage… » (Le JDD)"
  4. "2012, François Lenglet : « Il faut évidemment couper dans les dépenses publiques, parfois très violemment. Mais le plus important est de rétablir la compétitivité, qui elle-même provoque la croissance et donc fait fondre la dette. » (Qui va payer la crise ?, Fayard)"
  5. "2015, David Pujadas : « Jean-Paul [Chapel], petite question complémentaire : est-ce que [la réforme] va alléger ceci : le fameux code du travail avec ses près d’un kilo et demi ? » (JT France 2)"
  6. "2015, Yves Thréard : « Vivement 2017 ! […] L’heure sera alors venue de remercier [François Hollande] – au sens figuré, bien sûr – pour exiger une tout autre politique, marquée du sceau de la responsabilité. Baisse des dépenses publiques, amaigrissement de la fonction publique, simplification du Code du travail, révision de la fiscalité, reconstruction de l’école »."
  7. "2017, Pascal Perri : « La bonne formule est finalement d’enrichir les producteurs car eux seuls peuvent ensuite répartir la richesse produite : ils payent des impôts, ils investissent et ils créent des emplois. Pour dire les choses plus simplement, seule une vraie politique de l’offre permet de redistribuer la richesse. » (Les Échos)"
  8. "2018, Nicolas Doze : « Rétablir l’ISF se comprend politiquement, mais n’est pas défendable économiquement. [...] Un pays pauvre est d’abord un pays qui n’a plus de riches. » (BFM-TV)"
  9. "2019, Éric Le Boucher : « Les grèves à l’hôpital ou celle du 5 décembre portent, une fois encore, sur "l’insuffisance des moyens". Avec 56 % du PIB, la France est au premier rang de dépenses publiques. Ce "pognon de dingue", comme dit M. Macron, est amassé chaque année par des prélèvements croissants aux dépens de la compétitivité du pays. Qui peut imaginer sérieusement qu’il est souhaitable et possible de poursuivre indéfiniment dans cette voie ? » (Les Échos)"

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